Mangapwani - Nomadays
Mangapwani

Mangapwani a traversé un passé trouble en tant que lieu de commerce d’esclaves. Aujourd’hui, c’est une destination balnéaire reposante qui mélange sites historiques et paysages tropicaux.

Histoire

En swahili, Mangapwani signifie « rive arabe ». Ce nom aurait été donné pendant la période de la traite des esclaves à Zanzibar, entre les années 1840 et 1880. La région abrite de nombreuses grottes ayant fait office de cachette pour les prisonniers à l’époque. C’est le missionnaire britannique Joseph Thomas Last qui fit la découverte de ces prisons troglodytes lors de son voyage en Afrique de l’Est dans les années 1870.

Découvrir Mangapwani

Laissez-vous attirer vers le doux rivage de ce paradis zanzibaris. Foulez le sable fin délicatement arrosé par l’eau azur de l’océan Indien. Installez-vous ensuite à l’ombre des palmiers pour contempler les petites scènes de vie, avec en arrière-plan un coucher de soleil magnifique à la fin de la journée. Alors que sur la côte est tanzanienne, les loisirs à la plage dépendent de la période des marées, à Mangapwani, vous avez accès en toute saison à une pléiade d’activités nautiques.

Explorez la Grotte de corail Mangapwani

Située à 2 km au sud du village de Mangapwani, la Grotte de corail est site chargé d’histoire. Munissez-vous d’une lampe torche et parcourez ces étonnantes galeries souterraines ! Desservie par une petite entrée à travers la roche corallienne, la caverne abrite au fond une piscine naturelle où les premiers insulaires s’approvisionnaient en eau douce. L’entrée de la grotte fut petit à petit envahie par les herbes jusqu’à devenir invisible. La grotte fut donc oubliée.

Plus tard, un riche propriétaire terrien arabe dénommé Hamed Salim el Hathy prit possession des terres de Mangapwani. Il y créa des plantations dans lesquelles furent affectés de nombreux esclaves. Par pur hasard, un jeune garçon tomba sur la Grotte de corail alors qu’il tenta de sauver une chèvre égarée. Dès lors, les habitants se remirent à puiser de l’eau dans la caverne. En apprenant la nouvelle, Hamed Salim ordonna également à ses esclaves de s’y rendre régulièrement pour satisfaire ses besoins en eau. Après l’abolition de la traite des esclaves en 1973, les marchands illégaux cachèrent leurs prisonniers dans la Grotte de Corail avant de les acheminer vers les navires pirates.

Visitez la chambre des esclaves Mangapwani

En remontant le long de la côte depuis la Grotte de corail, quelques encablures plus haut, vous atteignez la Chambre des esclaves de Mangapwani. Directement creusée dans la roche corallienne, cette cellule de forme carrée servait à entreposer les prisonniers. On doit sa création à un riche commerçant d’esclaves du nom de Mohammed bin Nassor Al-Alwi. Les prisonniers arrivaient en bateau sur la plage voisine et étaient amassés dans la chambre, en attendant d’être revendus clandestinement à Zanzibar ou dans les plantations de l’île. Les conditions de détention étaient effroyables. Beaucoup de prisonniers périrent de la malnutrition et de maladies diverses. Abstenez-vous de visiter ce cachot si vous êtes une âme sensible !

Comment s’y rendre ?

Prenez un avion à destination de l’aéroport international de Zanzibar. Ensuite, pour rejoindre Mangapwani située à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville de Zanzibar, vous avez le choix entre participer à une excursion organisée, louer une voiture ou un vélo, ou bien prendre le bus de la route 2 (attention, les transports publics sont très limités sur l’île).