Ascension du Choquequirao : conseils pour réussir ce trek emblématiques - Nomadays

Pérou

Ascension du Choquequirao : conseils pour réussir ce trek emblématiques

24 juin 2024

 

Le trek de Choquequirao est un sentier qui mène au Machu Picchu… mais pas que ! En effet, avant d’être un tremplin vers la célèbre cité inca, Choquequirao (ou « le berceau d’or ») est aussi un un superbe parcours qui mène à sa propre citadelle… Avantages, difficultés et suggestions d'itinéraires : découvrez nos conseils pour une ascension réussie du col de Choquequirao !

Pourquoi faire le trek de Choquequirao ?
   

Découvrir la petite sœur du Machu Picchu

Conçue au XVe siècle à 3100 m d'altitude, la citadelle de Choquequirao faisait autrefois office de mirador sur la vallée de l’Apurimac… Sur place, vous pourrez admirer des vestiges de temples, de fontaines et de nombreux autres monuments - le tout étendu sur plusieurs dizaines d’hectares.

Lovée au cœur de la jungle, la cité n’aurait pas encore dévoilé tous ses secrets. En effet, seuls 30 % de son ensemble auraient été découverts à ce jou ! Parmi les sites principaux :

     Haucaypata (la place principale de la cité, cernée de temples et d’habitations).

     Colcas et Kallankas (des bâtisses qui servaient respectivement de garde-manger et de dortoirs),

     Les terrasses (Choquequirao en compte plus de 100, dont une renommée pour ses murs ornés d'œuvres picturales représentant des lamas),

     Le cimetière inca (où furent découvertes 17 momies),

     L’Ushnu (une sorte de bâtisse administrative de l’ère inca).

Réaliser un trek loin de la foule

La cité du Machu Picchu et celle de Choquequirao sont aussi belles l’une que l’autre. La principale différence est leur accessibilité. Alors que la première est accessible en trek et en train, la seconde ne peut être atteinte qu’à pied !

Si la construction d’un téléphérique a déjà été évoquée, pour l’heure, la citadelle de Choquequirao n'est accessible qu'en trek.

L’ascension du Choquequirao est-elle difficile (et comment s’y préparer) ?

Le trek du Choquequirao est un parcours assez difficile. S’il ne présente aucun danger, il exige une bonne condition physique (et de la volonté). Même si vous avez choisi d’être là, une fois sur place, la fatigue peut prendre le dessus. Dans ces moments-là ? Ouvrez les yeux et admirez les paysages autour de vous, pour vous nourrir de leur beauté – et repartir !

Appréhender le mal des montagnes
   

Pour une ascension réussie, il est essentiel de pratiquer de la marche en montagne en amont, afin de préparer votre corps à l’effort, mais aussi pour mieux appréhender le soroche (le fameux « mal des montagnes ») provoqué par la haute altitude.

D’ordinaire, le soroche survient autour de 2 400 mètres d’altitude – pour rappel, les sites de Choquequira et du Machu Picchu sont respectivement situés à 3100 m et 2430 m d’altitude !

Pour habituer son corps à la haute altitude, il est recommandé d’acclimater son organisme. Pour cela ? Séjournez dans une ville de haute altitude, 48 heures avant le début de l’ascension. Certaines villes (comme Huaraz) sont situées à plus de 3000 mètres !

Pour reconnaître les signes avant-coureurs du « mal des montagnes », notez que celui-ci se manifeste par des maux de tête, l’accélération du rythme cardiaque et la dyspnée (difficultés respiratoires).

Bien s’équiper

Pour réussir le trek du Choquequirao il est aussi nécessaire de bien s’équiper. Voici une liste des essentiels à emporter – à adapter selon la durée du trek et la saison :

     De bonnes chaussures de randonnée,

     Un bâton de marche,

     Des lunettes de soleil,

     De la crème solaire (à indice élevé),

     Un poncho,

     Plusieurs paires de chaussettes,

     Une casquette,

     Une gourde,

     Des barres de céréales

     Des chaussures de rechange pour le soir,

     Des vêtements plus ou moins chauds (pour pallier aux changements météorologiques),

     Un répulsif à moustiques,

     Une serviette en microfibres,

     Un maillot de bain au cas où feriez escale dans dans une source d'eaux thermales (à Cocalmayo ou Agua Calientes, par exemple),

     Des protections plastifiées pour les appareils photo et smartphones (en cas de pluie),

     Un sac à dos imperméable,

     Une trousse de premiers secours (si vous voyagez en solo).

Si vous optez pour un trek sans agence, vous devrez aussi prendre votre équipement de campement (sac de couchage, lampe de poche, nombre de repas adaptés à la durée du trek, etc.).

Pour éviter de trop vous charger, notez qu'il est possible de louer du matériel dans la ville de Cuzco (environ 5 €/ jour, pour un kit complet de camping).

Quel volume de sac à dos choisir pour le trek ?

À partir de 3 jours de trek, il est conseillé d'opter pour un sac de randonnée de 60 L. Mais attention, celui-ci doit également être adapté à votre morphologie... Le poids maximum d'un sac à dos doit être de 20 % de votre poids.

Quel sentier choisir pour faire le trek de Choquequirao ?

Par son accès uniquement pédestre, le site archéologique de Choquequirao est beaucoup moins touristique que le Machu Picchu – mais aussi plus difficile. Il existe plusieurs parcours (allant de 4 à 9 jours).

Si vous l’envisagez comme un trek pour aller au Machu Picchu, vous devrez réaliser une randonnée assez longue. Si vous souhaitez seulement atteindre « le berceau d’or », vous pourrez choisir un trek plus court. Voici 3 suggestions d’itinéraires pour vous aider à choisir votre trek.

TREK 1 : 8 jours (jusqu’à la cité du Machu Picchu)
   

Jour 1 (6 h) : de Cusco à Chiquisca

Départ matinal depuis la ville de Cusco, en direction du village de Cachora (situé à plus de 2000 m d’altitude) où il est possible de trouver des muletiers. Ensuite, direction le mirador de Capuliyoc (2800 m) en 3 heures de marche.

Si vous souhaitez commencer à douceur – et économiser votre énergie pour cette première journée de trek – il est possible de prendre un taxi depuis Cachora jusqu’au pied du mirador (à environ 1 km). L’excursion se poursuit ensuite jusqu’à Chiquisca – un campement situé dans la descente du canyon de l’Apurimac. Première nuit dans la montagne.

Jour 2 (7 h) : de Chiquisca à Choquequirao

Après le petit déjeuner, en route vers Playa Rosalina, puis le village de village de Marampata. Au cours du trajet vous pourrez admirer le Rio Apurimac (la rivière importante du Pérou). En fin de parcours, arrivée à Choquequirao.

Jour 3 (6 h) : du site de Choquequirao à  Río Blanco

Au petit matin, départ vers la citadelle de Choquequirao pour une visite de la cité hors du temps, avec ses temples, ses fontaines et ses vestiges culturels. Ensuite ? Ascension du col de col de Choquequirao (qui culmine à 3270 m d’altitude), puis descente vers le petit canyon du Rio Blanco (1900 m) pour y passer la nuit.

Jour 4 (9 h) : de Río Blanco à Yanama

Grosse journée de marche le 4e jour. Après un réveil très matinal, départ pour de longues heures de marche en direction de Maizal (3000 m). Une fois sur place, pause déjeuner. Puis nouveau départ pour la suite de l’excursion… Cette fois ? Direction le col de San Juan (et sa superbe vue panoramique sur la vallée !). Fin du dans le tout petit village de Yanama.

Jour 5 (8 h) : de Yanama à Totora Pampa

Départ du village en direction du col de Yanama – situé à 4670 m d’altitude ! Au cours du circuit, ouvrez les yeux : vous remarquerez sûrement des condors, mais aussi le pic enneigé du Salkantay… Après une belle journée de marche, vallée Totora Pampa pour rejoindre le campement.

Jour 6 (7h) : de Totora Pampa à Lucmabamba

Après ces cinq premiers jours de marche, petite pause dans la vallée de Totora Pampa, pour profiter de la ville locale (et de son peuple andin) et admirer les plantations de café et la faune endémique. Ensuite ? Départ pour Lucmabamba (en passant par le village de Wiñaypoco).

Jour 7 (6h) : de Lucmabamba à Aguas Calientes

Après une bonne nuit de sommeil, en route pour rejoindre un tronçon du trek du Chemin de l'Inca (jusqu’au site archéologique de Llactapata et son superbe écrin verdoyant). Après un peu de repos, direction la gare Hidroelectrica (pour monter à bord d’un train en direction Aguas Calientes : la porte d’entrée principale pour rejoindre (enfin) le Machu Picchu !

Jour 8 (7h) : d'Aguas Calientes à Cusco

Après une nuit à Aguas Calientes, en route pour découvrir les trésors du Machu Picchu. Après plusieurs heures passées sur le site, départ pour Cusco dans l’après-midi (avec arrivée prévue dans la soirée).

TREK 2 : 5 jours (jusqu’à la cité de Choquequirao) 
       

Un trek de 8 jours peut paraître long… Si tel est votre cas, optez plutôt pour un circuit de 5 jours jusqu’au site de Choquequirao – sans pousser jusqu’au Machu Picchu (qui, pour rappel, est accessible en train). Voici un exemple de parcours :

Jours 1 et 2 : de Capulliyoc à Choquequirao :

Depuis le village de Capuliyoc (dressé à plus de 2000 m d’altitude) départ pour deux jours de marche à travers la nature, et plus précisément le canyon de l’Apurimac. Au cours de votre périple, vous ferez escale aux campements de Chiquisca, Santa Rosa et Maranpata. Au bout du deuxième jour, vous pourrez enfin distinguer une première vue sur le pic de Choquequirao.

Jour 3 : visite du site du Choquequirao

Enfin le moment tant attendu est arrivé : la visite de la citadelle de Choquequirao ! Durant plusieurs heures, vous découvrirez les monuments et les terrasses de cette ancienne cité inca, ainsi que les plus beaux spots sur la nature environnante…

Jours 4 et 5 : retour l’Abra Capulliyoc.

Les deux derniers jours du trek sont consacrés au retour. Pour cela, vous emprunterez le même chemin qu’à l’aller, jalonnés de quelques pauses, avant d’amorcer les derniers kilomètres en direction de l’Abra Capulliyoc.

 

Trek de Choquequirao en 4 jours

Si vous souhaitez un circuit encore plus court,  il est aussi possible de réaliser le trek de Choquequirao en seulement quatre jours :

     Jour 1 (7h) : départ de Cusco (en bus) vers le village de Cachora, marche jusqu’au village de Capuliyoc, puis descente (d’environ 3h) vers le campement de Chiquiska.

     Jour 2 (8h) : montée vers Santa Rosa et Marampata, puis visite de la citadelle. En fin de journée, descente vers le campement à Choquequirao.

     Jour 3 (6h) : traversée du canyon de l’Apurimac, jusqu’au campement de Santa Rosa.

     Jour 4 (4h) : randonnée dans la vallée de Vilcabamba, jusqu’à Cachora. De là ? Retour en bus vers Cusco.

 

À quelle période réaliser le trek de Choquequirao ?
   

La meilleure période pour faire le trek de Choquequirao est située entre mai et octobre (durant la saison sèche). Selon l’itinéraire choisi, vous serez peut-être amené à traverser le canyon de l’Apurimac : notez que la chaleur peut être étouffante dans cette zone en cas de grand soleil !

Au contraire, la période la moins recommandée est la saison des pluies (entre novembre et mars). S’il est possible de réaliser l’ascension durant cette période, l’itinéraire peut être modifié en cas de glissements de terrain. Par mesure de sécurité, il est conseillé une ascension guidée durant cette période.

Le trek de Choquequirao : avec ou sans guide ?

Si vous décidez de réaliser le trek via une agence, l’ascension vous coûtera (en moyenne) :

     500 €/ pers. pour uniquement le trek de Choquequirao.

     1150 € / pers. pour le trek de Choquequirao jusqu’au Machu Picc

Ce prix inclut (généralement) :

     l’aller-retour de Cusco jusqu’au point de départ du sentier,

     l’entrée au(x) site(s)

     l’hébergement (tente personnelle 4 ou 2 places),

     les repas,

     les mules (pour le transport des bagages),

     trousse de secours (avec bouteilles d’oxygène).

Indispensable pour certains, très onéreuse pour d’autres : l'option de faire appel ou non à une agence pour réaliser ce trek dépend essentiellement de l’expérience et des envies de chacun. Le principal avantage d'une visite accompagnée est que vous n'aurez pas à vous soucier de la logistique.

Prendre une mule

Pour vous délester d’un peu de poids, il est possible de faire appel à une mule et son muletier indépendant – pour environ 100 soles par jour (25 €). Vous en trouverez facilement dans la ville de Cocha. Attention, certains muletiers n’ont aucune considération pour leurs bêtes… Veillez à en choisir un qui soit respectueux.

 

Questions fréquentes
   

Comment gravir le Machu Picchu ?

L’ascension du Machu Picchu est assez exigeante. Bien que son niveau de difficulté soit considéré comme modérée, ce trek requiert une bonne condition physique, et une pratique régulière de la marche. Dressé à plus de 3 000 mètres d’altitude, le Machu Picchu exige par ailleurs une acclimatation à la haute altitude – pour éviter le « mal des montagnes » !

Où commencer le Salkantay trek ?

Le départ pour le trek de Salkantay se fait généralement en bus depuis le village de Mollepata (et très tôt le matin). Une fois arrivé sur place (après une heure de route), le circuit pédestre débute par 5 heures de marche jusqu’au campement du lac de Lac Huayracpampa.

Pourquoi aller voir le Machu Picchu ?

Explorer le Machu Picchu est une expérience unique. Bien plus qu'une simple ascension, cette montagne des Andes péruviennes abrite l'ancienne cité inca éponyme – construite au XVe siècle ! Ce prestigieux site archéologique (classé à l’UNESCO) est par ailleurs situé au cœur d’un paysage verdoyant, à plus de 2 400 mètres d’altitude.

Quel trek faire pour le Machu Picchu ?

L’ascension du Machu Picchu peut se faire via différents sentiers. Les cinq plus réputés sont : le trek du Chemin de l’Inca (4 jours de marche, mais il existe aussi une version courte de 2 jours) ; le trek du Salkantay (5 jours, trail assez difficile) ; le trek de Lares (4 jours, trail assez facile et peu touristique) et trek du Salkantay (un parcours sportif, qui allie marche, VTT et/ou rafting).

 

 

 

 

Audrey Denjean