Le Shogunat ou Bakufu - Nomadays

Japon

Le Shogunat ou Bakufu

Au Japon, les empereurs proviennent de la même famille depuis plus de 2 500 ans, c’est la tradition. Pour autant, au cours du précédent millénaire, il est arrivé que la gouvernance du pays soit épisodiquement supplantée par des dirigeants de la classe militaire. C’est ainsi que s’est créé le shogunat, aussi appelé Bakufu.

Traduction et définition

Le terme shogunat est une traduction du mot japonais Bakufu, qui désigne la période historique où le Japon était dirigé par des shoguns. Ce mot est composé de deux caractères : « sho », signifiant « commandant » et « gun », qui veut dire « armée ». Le shogunat définit à la fois la fonction du shogun et la période pendant laquelle il exerce son pouvoir.

Les shoguns et les empereurs du Japon

Pendant le shogunat, l'empereur existait toujours, mais il était relégué à un rôle essentiellement cérémonial. En effet, c'était le shogun qui détenait le pouvoir réel et exerçait l'autorité suprême.

Histoire

Le shogun désignait à l'origine un général chargé de diriger la conquête et la pacification de la région du Tohoku, occupée par les autochtones Emishi. En ces temps, on utilisait l’appellation « Seii taishôgun », qui se traduit par « grand général pacificateur des barbares ». Sakanoue Tamuramaro se distinguait comme le plus important d’entre eux, également connu comme celui qui a fondé le temple Kiyomizu-dera à Kyoto. Quand la conquête du Tohoku fut achevée, le titre tomba en désuétude. Ce n’est que lorsque les samouraïs devinrent la force dominante du pays, aux XIe et XIIe siècles, que les shoguns émergèrent de nouveau.

Découvrir les shogunats du Japon

Trois shogunats se sont succédé au Japon au cours de son histoire.

Le premier shogunat : Kamakura

Le shogunat de Kamakura dura de 1192 à 1333. En 1185, le shogun Minamoto no Yoritomo (1147-1199) fit émerger le village de Kamakura en tant que capitale politique et militaire du Japon. Sorti victorieux de la guerre civile entre le clan Taira et le clan Minamoto, le général fonda le premier gouvernement militaire du pays, favorisant la montée en puissance des samouraïs. C’est le début du shogunat de Kamakura et de la longue histoire féodale du Japon. À cette même époque, le moine Eisai introduit le bouddhisme zen de la secte Rinzai sur le territoire nippon.

Kamakura aujourd’hui s’est métamorphosée en une station balnéaire très prisée par les tokyoïtes. Les vestiges scellent néanmoins le lien impérissable entre la ville et son passé glorieux. Kamakura compte en tout 65 temples bouddhiques, dont la plus grande concentration se situe au nord de la ville. Parmi les monuments les plus respectés, vous avez les cinq grands temples zen gozan : le Kenchô-ji fondé en 1253, l’Engaku-ji, le Jôchi-ji, le Jufuku-ji et le Jômyô-ji. Ne manquez pas non plus le sanctuaire Tsurugaoka Hachiman-gu, qui symbolise la puissance des Minamoto.

Le shogunat des Ashikaga

De 1336 à 1573, le shogunat des Ashikaga, fondé par Ashikaga Takauji, établit son siège dans le quartier de Muromachi, à Kyoto. Celui-ci, en raison de la proximité de son shogun avec la cour impériale, manifestait une certaine faiblesse par rapport aux autres royaumes, autonomes, dirigés par les daimyos (les seigneurs provinciaux).

Kyoto de nos jours émerveille aussi bien par son cadre pittoresque, sa cuisine et sa culture préservée. Estimée comme le parfait exemple de la ville traditionnelle japonaise, la cité aux mille temples voit défiler une horde de touristes tous les jours. Ses attractions font partie des grands trésors de la culture japonaise, pour ne citer que le quartier des geishas de Gion, le temple Kiyomizu-dera, le sanctuaire Fushimi Inari Taisha, les temples Kinkaku-ji et Ginkaku-ji ainsi que le fameux Chemin de la Philosophie. Pour découvrir la vie quotidienne des anciens Japonais, passez un séjour dans une des nombreuses machiyas de la ville.

Le dernier grand shogunat : Tokugawa

Tokugawa Ieyasu fonda le shogunat Tokugawa en 1603. Le Japon fut dirigé d’une main de fer et le shogunat dura pendant deux siècles et demi, jusqu’en 1868 à l’arrivée des Occidentaux. Edo (Tokyo) était la capitale shogunale et politique, mais Kyoto demeura la capitale impériale.

La Tokyo contemporaine rayonne comme une mégalopole avant-gardiste. Imposante par sa haute technologie, elle l’est aussi par sa vaste superficie constituée d’un ensemble de quartiers hétéroclites. Modernité et traditions coexistent en son sein : les buildings modernes, les immeubles pavés de néons, les parcs d’attractions et autres centres de divertissement s’alignent auprès des monuments anciens comprenant des temples majeurs, des ryokans et des jardins japonais. En tant que capitale, Tokyo concentre l’essentiel des institutions du pays comme la résidence impériale, le Parlement et les ministères ainsi que toutes les ambassades.

Comment s’y rendre ?

Kamakura

La ligne JR Yokosuka relie Tokyo à Kamakura, le trajet dure un peu moins d’une heure. En descendant de la gare, vous pourrez rejoindre facilement à pied de nombreux sites touristiques. Pour les attractions éloignées, référez-vous aux services de chemin de fer et de monorail locaux.

Kyoto

Les trains à grande vitesse vous aideront à atteindre Kyoto depuis les villes principales. Si vous voyagez en avion, vous avez le choix entre atterrir à l’aéroport de Kansai ou d’Itami, tous deux situés dans la préfecture d’Osaka.

Tokyo

Tokyo dispose d’un large réseau de transport aérien qui lui assure une connexion permanente avec les grandes villes du monde. Les aéroports internationaux Haneda et Narita reçoivent chaque jour plusieurs vols en correspondance avec l’Europe. Pour parvenir dans le centre-ville, plusieurs modes de transport s’offrent à vous : bus, limousine, train, monorail depuis Haneda, etc.

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