Quand et où voir des sumos au Japon ? - Au fil du Japon - Nomadays

Japon

Sumotoris : découvrez les origines du sumō et où voir des lutteurs japonais !

23 déc. 2024

Tradition millénaire, le sumō est un art martial qui occupe une place importante dans la culture japonaise. À tel point que les sumotoris sont considérés comme étant de véritables demi-dieux vivants par les locaux. Si ce sport et ses lutteurs vous intriguent, plusieurs solutions s’offrent à vous pour partir à leur rencontre lors d’un voyage au Japon. Découvrez quand, comment et où voir des sumos au Japon.

Qu'est-ce qu'un sumo au Japon ?
   

Légende et origines du sumō

Le sumō est un sport de combat traditionnel japonais très ancien, déjà évoqué en 712 apr. J.-C. dans les récits du Kojiki – un classique de la mythologie japonaise, considéré comme l’un des textes les plus anciens de l’archipel. Dans cet écrit, la légende raconte que la possession des îles japonaises aurait été déterminée par un combat de sumos, entre le dieu du vent (Takeminakata) et le dieu tonnerre (Takemikazuchi) !

Dans des temps anciens, cette discipline était utilisée comme gestes rituels shintoïstes : au moment des récoltes agricoles, le sumō était pratiqué comme une offrande aux dieux shintōs. Les combats réalisés étaient alors considérés comme des prières – destinées à obtenir de bonnes récoltes  (pour assurer la prospérité d’une communauté).

Au cours de l’époque Edo (1603–1868), la discipline évolua, avec le début du sumō professionnel (dit kanjin-zumo). Les gains générés par les combats servaient alors à rémunérer les rikishi (les sumos), mais aussi à financer les rénovations et/ou les constructions de sanctuaires shintos (les jinja).

Les règles de la discipline

Comme l’indique son nom japonais, le sumō est un sport de combat. La règle est simple : à la force de son propre poids, chaque lutteur (rikishi) cherche à éjecter son adversaire hors du dohyô (le ring de 6 mètres carrés au centre duquel les sumos s’affrontent) ou à lui faire toucher le sol – avec n’importe quelle partie de son corps, autre que la plante des pieds. Seule la force physique peut être utilisée. La violence et les coups sont interdits.

Combien pèse un sumo ?

Les combats de sumō sont classés par catégorie de poids (entre 80 et + 200 kilos !) et scindés en plusieurs divisions makuuchi. Les deux rangs les plus élevés sont le yokozuna (grand champion) et ozeki (champion).

Pour être performants, les sumos sont formés dans des écuries, où ils sont soumis à une hygiène de vie très stricte. Le but ? Accumuler de la graisse tout en restant fort et en bonne santé.

À savoir

Vous l’avez peut-être remarqué : tous les sumos portent les cheveux longs (et ce tout au long de leur carrière). La raison ? Cette coiffure caractéristique (nommée chonmage) fait partie intégrante de la « tenue » de la discipline.

Elle représente à la fois l’image des guerriers (les samouraïs avaient aussi les cheveux longs) et l’aspect solennel des combats sumō. À la fin de leur carrière, le chonmage est coupé lors d’une cérémonie officielle.

 
   

Où voir un combat de sumo au japon ?

Participer à un tournoi de sumo au Japon

La meilleure chose à faire si vous souhaitez voir des sumos lors de votre voyage au Japon est de participer à un tournoi national. Appelés hon-basho, les tournois officiels de sumo (qui durent 15 jours) sont organisés dans quatre villes du Japon :

     Tokyo au Kokugikan Sumo Hall : d’une capacité est de 11 000 personnes, cette arène accueille les tournois de sumō de janvier, mai et septembre. Les combats y débutent vers 8 heures du matin. Il existe des sièges situés à proximité du ring et enloges de quatre places (masu-sekis).

     Osaka au Furitsu Taiikukaikan : d’une capacité de 8000 personnes, ce complexe sportif accueille les tournois sumō du mois de mars, qui débutent à 9 heures.

     Nagoya au Aichi ken Taiikukan : doté de 4 375 sièges fixes (et jusqu’à 3 000 sièges supplémentaires selon les évènements), ce site accueille les tournois sumō du mois de juillet.

     Fukuoka au Kokusai Center : ce complexe de 10 000 places accueille les tournois du mois de novembre.

C’est une expérience unique à vivre lors de votre voyage, mais elle demande une bonne organisation. En effet, les compétitions qui durent 15 jours et n'ont lieu que 6 fois dans l’année. Il faut donc anticiper votre réservation et prévoir un voyage durant cette période si vous ne voulez pas passer à côté. Pour en savoir plus sur les dates et les réservations des tournois officiels de sumo japonais, rendez-vous en fin d’article.
   

Voir un entraînement de sumo dans les heyas

Si vous ne pouvez malheureusement pas planifier votre voyage au Japon en fonction des tournois officiels de sumo, il vous reste une autre solution pour voir ces demi-dieux en action : participer à un entraînement de sumo !

Les entraînements des sumos ont lieu dans des écuries que l’on appelle au Japon, les heyas. Bien que de nombreuses heyas n’autorisent pas la présence de visiteurs, certaines d’entre elles acceptent d’ouvrir leurs portes au public en dehors des périodes de tournoi. La plupart des heyas ouvertes au public se situent à Tokyo. Parmi elles, on peut citer Tamanoi-beya, Tomozuna-beya ou encore Arashio-beya

À noter que la plupart des entraînements commencent très tôt le matin (à partir de 6h). Si vous souhaitez assister à un entraînement de sumo dans un heya, il faudra réserver en avance. L’idéal étant d’appeler la veille et de pouvoir parler japonais. Sinon, vous pouvez passer par une agence comme Nomadays qui s’occupera de la réservation à votre place.

Quoiqu’il en soit, retenez que la participation à un entraînement de sumo n’est pas à prendre à la légère. Vous devrez respecter plusieurs règles de bonne conduite pour honorer la chance que vous avez d’assister à une telle expérience. Vous devez, entre autres, être silencieux pendant toute la durée de l’entraînement (comptez 2/3 heures), rester à la place que l’on vous a attitrée et ne surtout pas fouler le Dohyo (ring de combat).

Il est également interdit de boire ou manger pendant la session, et d’utiliser le flash d’un appareil photo. En guise de respect, vous pouvez vous incliner devant le maître et les sumotoris en arrivant et en quittant la salle d'entraînement.

Ryogoku, le quartier des sumos à Tokyo

Avoir la chance de croiser des sumos dans les rues de Tokyo, ça vous dit ? Direction le quartier historique des sumos : Ryogoku. Situé au nord-est de la ville, on y trouve la première arène du Japon construite en 1909 où se déroulent encore aujourd’hui les tournois nationaux de Tokyo (Ryogoku Kokugikan Sumo Stadium).

C’est donc naturellement dans ce quartier que de nombreux heyas se sont installés. Que ce soit pour assister à l’un des tournois officiels annuels, à un entraînement de sumo dans un heya ou tout simplement pour espérer croiser l’un d’entre eux dans les rues, le quartier de Ryogoku est ‘ The place to be’ !

Quand voir des sumos au Japon ?

Les dates des tournois de sumo au Japon

Les 6 tournois officiels de sumo du Japon ont lieu les mois impairs et commencent les deuxièmes dimanche du mois. À Tokyo, 3 tournois sont organisés dans l’année : au mois de janvier, au mois de mai et au mois de septembre.

     À Osaka, le tournoi de sumo a lieu les deux dernières semaines de mars.

     À Nagoya, il se déroule les deux dernières semaines de juillet.

     À Fukuoka, les deux dernières semaines de novembre.

Pour connaître les dates des prochains tournois de sumo à voir au Japon, rendez-vous sur le site officiel sumo.pia.jp.
   

Comment réserver une place pour un tournoi de sumo au Japon ?

Pour réserver une place pour un tournoi de sumo au Japon, il est nécessaire de s’y prendre à l’avance. Pour ce faire, vous pouvez acheter des billets directement au stade, en appelant ou encore sur internet en vous rendant sur sumo.pia.jp.

Attention, dès leur mise en vente (environ un mois avant le début du tournoi), les billets partent très vite. Soyez à l’affût ! Toujours sur le site sumo.pia.jp, vous trouverez les dates de mise en vente des billets pour chaque tournoi.

Vous souhaitez assister à un combat de Sumo ? Demandez à votre agence de voyage local Au fil du Japon de réserver pour vous ! CONTACTEZ-NOUS

Il est également possible d’acheter des billets dans un konbini (petites épiceries que l'on trouve partout au Japon) comme Lawson, FamilyMart ou encore Seven Eleven.

Pour les retardataires, sachez qu’il est possible d’acheter des billets sans réservation. En effet, environ 350 à 400 places sont mises en vente chaque jour de tournoi. Il faut se rendre directement au stade à partir de 8h pour en acheter. Contrairement à la réservation en ligne, ces billets ne pourront pas vous permettre de choisir votre place. Ce sont souvent les assises les moins bien situées (tout en haut du stade).

Quant aux prix des billets, ils varient en fonction des places choisies : comptez entre 3 000 et 9 000 yens (soit environ 23 et 70 €) pour une place individuelle réservée jusqu’à 40 000 yens (environ 300€) pour une place dans un box (au plus près du ring). Les places sans réservation sont évidemment les moins chères puisqu’elles coûtent environ 2 000 yens (soit 16 €).

Le prix peuvent changer, n’hésitez pas à consulter le site de Nihon Sumo Kyokai – l’association officielle de sumō, qui dépend du ministère de l'Éducation, de la Culture, des Sports japonais – qui indique les tarifs officiels.

Audrey Denjean