ruines de Quiriguá - Nomadays

Guatemala

ruines de Quiriguá

Une visite du parc archéologique de Quiriguá, dans l’Est du Guatemala, sonne comme un plongeon dans l’histoire des Mayas tout en profitant de la nature verdoyante. Son beau musée expose divers objets appartenant à la légendaire civilisation. Marcher le long de ses sentiers de terre fait penser à une randonnée en pleine nature. Les monuments et les vestiges de l’antique cité fourmillent de renseignements sur les coutumes de ses fondateurs.

Histoire

Quelques siècles avant notre ère, toute la région était déjà occupée par les Mayas. Vers 200 ans avant Jésus-Christ, plusieurs groupes de paysans habitaient cette partie du pays. Situé à l’intersection de nombreuses routes commerciales, le secteur était une zone de confluence pour les marchandises des environs.

Tikal, la capitale du royaume septentrional de Mutul, décela le potentiel de la région. Elle envoya ainsi plusieurs nobles pour en prendre possession. Son objectif était de dominer la route commerciale où les Mayas s’échangeaient toute sorte de produits agricoles, de l’obsidienne ou encore du jade.

Deux cités furent ainsi fondées dans le cadre de cette conquête. D’abord la ville de Copán, puis Quiriguá.

La cité de Quiriguá grandit sous la domination de Copán. Une véritable acropole fut d’ailleurs érigée en 550. La ville commerciale connut une croissance fulgurante lorsque le roi K'ak 'Tiliw Chan Yopaat monta sur le trône. Il s’allia à la ville de Calakmul, une grande puissance de l’époque. Puis il tendit un piège au roi de Copán. Il le captura et le décapita. Il obtint ainsi l’indépendance de sa cité vis-à-vis de son suzerain et libéra ainsi sa ville de la domination de Tikal.

Après avoir acquis cette liberté, le roi K'ak 'Tiliw Chan Yopaat domina ensuite tout le commerce des environs. Il fit de sa ville la nouvelle capitale du territoire maya du sud-est. Plusieurs édifices et monuments à son effigie furent érigés en son honneur.

K'ak 'Tiliw Chan Yopaat mourut après 60 ans de règne. Il laissa une ville florissante à son fils, le prince Cielo Xul. Ce dernier légat le trône à Cielo de Jade près de dix ans plus tard. Victime de son ascension, la cité de Quiriguá épuisa toutes les ressources naturelles qui l’entouraient et s’affaiblit ainsi considérablement. La ville fut abandonnée par ses habitants vers l’an 810.

Visite de Quiriguà

Les ruines de Quiriguá sont éparpillées dans une immense clairière. Arrivé sur place, on a réellement l’impression de se balader dans un grand jardin. Devant la valeur d’un tel héritage, il n’est pas étonnant que le site soit inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le Musée de Quiriguá

On a déjà un petit aperçu des trésors de ce grand domaine à l’entrée du parc. Près du parking, une visite du Museo Quiriguá constitue une belle introduction dans l’histoire de la mythique cité. Ses sculptures et ses bas-reliefs relatent les principaux événements qui s’y sont déroulés, il y a plusieurs siècles de cela. On y trouve également une magnifique reproduction de l’ancienne ville au temps de sa gloire.

En gardant en tête l’image de la maquette de la cité, on peut alors emprunter un sentier de terre menant vers les vestiges.

Les ruines de Quiriguá

Le meilleur point de repère pour reconnaître chaque élément de l’ancienne cité est sans aucun doute sa place principale, la Gran Plaza. Il est beaucoup plus facile de situer chaque édifice de la ville en ruine depuis cette grande clairière recouverte d’un beau gazon.

De là, on peut apercevoir une grande stèle du côté nord et les vestiges de quelques édifices au sud.

Quelques murs des anciens édifices en ruine tiennent encore debout au sud. Cet étrange labyrinthe constituait autrefois l’Acropole de la cité et son palais. Il s’agit du plus grand complexe architectural de tout le site. Il a été fondé en 550 et a été élargi jusqu’en 810, au cours de la période où la cité commençait à être abandonnée par ses habitants. À un endroit précis de ce lieu, on peut apercevoir quelques bas-reliefs représentant le dieu-serpent et le dieu-soleil.

Toujours du côté sud de la Gran Plaza, on peut observer un espace dégagé consacré au jeu de balle maya.

Près de là, on remarque une étrange colonne de pierre haute d’environ sept mètres. Inaugurée en 771, elle arbore des bas-reliefs représentant le roi K'ak 'Tiliw Chan Yopaat tenant son sceptre. Une autre stèle fut également érigée à côté de ce monument, la stèle J. Cette dernière a également été érigée par K'ak 'Tiliw Chan Yopaat pour permettre aux habitants de sacrifier des offrandes de consécration.

En portant le regard vers le nord de la Grande Place, on remarque également une gigantesque stèle rendant hommage à l’illustre K'ak 'Tiliw Chan Yopaat.

Ce qui fascine le plus à Quiriguá, ce sont surtout les monuments sculptés par les anciens Mayas. À la lumière d’un bon guide, l’observation de chaque monolithe devient un véritable plongeon dans la culture de ces légendaires Amérindiens. La Stèle C, par exemple, comporte une gravure indiquant la date précise de la création de l’univers selon les Mayas. L’Autel M raconte comment le roi K'ak 'Tiliw Chan Yopaat avait revendiqué l’indépendance de la cité. Le Zoomorfo G, lui, relate les obsèques de ce grand souverain.

Mise à part la visite des vestiges archéologiques, on peut également s’engager dans un sentier menant au cœur de la forêt pour une rencontre avec la nature environnante.

Comment y aller ?

Si vous vous trouvez dans la ville de Rio Dulce ou à Puerto Barrios, dans le département d’Izabal, il vous suffit de vous rendre à la gare routière et de prendre un bus en direction de Ciudad de Guatemala. Mais n’oubliez surtout pas de mentionner au chauffeur que vous désirez descendre à l’arrêt de Quiriguá. L’entrée du parc se trouve juste de l’autre côté de la rue.

Le moyen le plus simple de visiter le site archéologique puis d’en revenir est de louer un taxi depuis l’une de ces villes.

Horaire et tarif

Le parc de Quiriguá est ouvert tous les jours de 8h à 16h30. Le tarif d’entrée est de 80 Quetzals par personne.

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