Bolivie

Surnommé Rurre par ses habitants, Rurrenabaque est une petite municipalité située au nord-ouest de la Bolivie. Encadrée par les zones frontalières de La Paz et la rivière Beni, elle s’élève à 270 m d’altitude, à la croisée de la Cordillère des Andes et du bassin amazonien. La ville sert de point de départ pour visiter la jungle amazonienne.

Histoire

À l’époque précolombienne, Rurrenabaque était occupée par une population issue de tribus Arawak, constituées de Tacanas et d’Araonas. À partir du 16e siècle, de nombreux changements causés par l’activité missionnaire, ont fini par chambouler l’organisation sociale et productive de la civilisation indigène. L’année 1880 a été fortement marquée par le boom du caoutchouc. Cette explosion économique fit aussitôt de Rurennabaque un important lieu de transit maritime des bateaux en provenance de La Paz. Cette situation a entraîné l’arrivée de migrants qui se sont intéressés au commerce du caoutchouc, du quinquina et aussi de l’or.

Aujourd’hui

La ville connaît une activité florissante sur le plan touristique. Elle continue également de jouer son rôle de plaque tournante au niveau du transport, du commerce et de la production. De plus, la ville est dotée d’une impressionnante biodiversité qui favorise l’écotourisme. Les terres situées entre El Bala et Rurrebanaque regorgent de bois précieux (cèdre, mara, tumi, moradillo).

Rurre est également le lieu où se déroule une célébration culturelle à l’extrémité de la ville, place du 2 février. À cette occasion, habitants locaux et pèlerins s’y rassemblent pour commémorer la Mamita de la Candelaria. Ils entament une longue procession, aux sons de différents instruments de musique.

La ville a également d’autres atouts : L’église Notre-Dame de la Candelaria, le bureau du maire municipal, la base navale de Ballivian, constituent notamment des figures emblématiques. Non loin de là se trouve la Maison de la Culture où l’on peut y découvrir l’artisanat local. Pour apprécier un splendide panorama, il faut passer du côté de l’Avenida Costanera. Au cours de ce périple, ne manquez pas de passer par les auberges écologiques.

La nature envoûtante des environs

Rurennabaque enchante les voyageurs pour l’authenticité de ses paysages : végétation luxuriante, cris perçants de perroquets, murmure des torrents, vue splendide sur les neiges éternelles à plus de 5 000 m de hauteur… Au moyen d’une randonnée ou d’un trek, découvrez une nature exceptionnelle.

Réserve de biosphère du Pilón Lajas

Il s’agit d’un espace protégé où se combinent les écosystèmes montagneux des forêts tropicales et subtropicales. On y dénombre une variété foisonnante d’espèces végétales et animales. Le lieu héberge des Chimanes et des Mosetènes. La zone, qui fait partie du patrimoine de l'État bolivien, prend aujourd’hui le titre de réserve de biosphère.

Rivière Tuichi

Différentes espèces d’animaux habitent l’endroit, tels que le jaguar, l’aigle, la harpie, le paraba ou encore le marimono. Cette rivière a inspiré le célèbre auteur-aventurier Yossi Ghinsberg qui s’était égaré dans la jungle de Rurrenabaque en 1981 pendant 20 jours.

Parc national de Madidi

Préservée pour son importance écologique et biogéographique, cette réserve compte parmi les destinations touristiques les plus importantes dans le monde. L’ensemble de la faune renferme 40 espèces de vertébrés, dont plus de 800 espèces d’oiseaux, 156 catégories de mammifères, près de 80 types d’amphibiens, 71 sortes de reptiles et 192 variétés de poissons. Parmi les espèces aquatiques particulières, on y retrouve le piranha, la raie d’eau douce et le dauphin rose d’eau douce (bufeo).

En effectuant une excursion au cœur de la Pampa, on aura l’occasion de trouver des anacondas, ou encore des caïmans noirs. La flore, très diversifiée, regroupe environ 1 870 genres de végétaux supérieurs et 2 880 espèces de plantes. Le territoire concentre de nombreuses communautés ethniques originelles, dont le peuple indigène de San Jose de Uchupiamonas.

Encañada del Bala, zone importante du parc, resplendit de beauté notamment grâce à son cours d’eau qui serpente à travers les montagnes : il s’agit de la rivière Béni. Au centre du parc national se dévoile le lac tropical Chalalán, où il est possible de faire du canoë. Sur ses rives se dresse l’abri écologique de Chalalán.

Informations pratiques

Climat

Rurrenabaque se caractérise par sa position intertropicale, par les vents chauds et humides du nord-ouest, et par la barrière formant la Cordillère des Andes. On observe d’abondantes précipitations au cours de l’année, parfois constatées en périodes sèches. La température moyenne annuelle avoisine les 25 °C, tandis que le taux de pluviométrie affiche 1 894 mm.

Comment s’y rendre ?

En avion

Il existe deux vols réguliers par semaine partant de La Paz pour une durée de 45 minutes. Le voyage s’effectue à bord de petits avions de 15 à 30 sièges, en raison des petites proportions de l’aéroport.

En bateau

Il faudra d’abord prendre un bus depuis la gare routière Minasa (La Paz) vers le village de Guanay, qui prendra au moins 5 heures de route. À bord du bateau, traverser ensuite les rivières de Béni, Mapiri et Kakà pour arriver à Rurrenabaque. Le trajet dépend entièrement des conditions climatiques. Cela peut prendre de 11 heures à 3 jours pour atteindre cette destination.

En bus

On peut toujours tenter le voyage en partant de La Paz, à la gare routière Minasa. Selon l’état des routes, il faudra toutefois tenir près de 24 heures pour y arriver.

Comment se déplacer sur place ?

De jour comme de nuit, des moto-taxis desservent toute la ville.